Langue des signes
La langue des signes est une langue utilisée pour communiquer avec les personnes sourdes. Les signes sont codés pour représenter des mots et construire des phrases.
Mais il ne s’agit pas de signes seuls, mais associés à des mimiques, des expressions, des positions de lèvres, et la dactylologie qui transcrit gestuellement les lettres de l’alphabet.
L’abbé, Charles Michel de l’Epée fut le précurseur de la langue des signes en 1760, la diffusant et la rendant plus accessible. Il met en place toute une méthode, en prenant appui sur les modèles et la gestuelle des sourds et des malentendants lorsqu’ils communiquent entre eux. Regroupant les personnes qui souffrent de ce handicap, il avance auprès d’eux dans la nécessité de structurer leurs échanges.
Il faut dire que depuis les débuts de l’humanité, avant que les langues ne s’élaborent, les signes comme les sons, constituaient le seul moyen de faire passer des messages. Certains signes sont donc inscrits depuis des siècles dans les mœurs, il faut les élaborer et leur construire un cadre.
Mais la langue des signes n’est pas une adaptation exacte d’une langue parlée. Elle n’est pas non universelle comme l’on pourrait l’imaginer. Chaque langue des signes correspond à une langue parlée et écrite, appartenant à un territoire, une histoire, un patrimoine, une culture, des comportements sociaux.
Une personne naissant malentendante ou développant la surdité, apprendra par conséquent la langue des signes de son pays. La loi encadre le langage des signes en France et en fait une langue de la République française depuis février 2005. Elle est une langue d’enseignement pour les sourds, leur entourage et pour tout ceux qui se sentent concernés par la problématique. Une reconnaissance qui lui permet d’être diffusée visuellement dans les médias et de rendre progressivement accessible tous les services de l’Etat, ce qui n’est pas, pour l’instant une réalité. Cette structuration progressive et assez lente, permet toutefois de lutter contre l’illettrisme qui menaçait autrefois les personnes présentant ce handicap. La France compte 4 millions de sourds et malentendants et quelques 400.000 locuteurs dans la langue des signes.
Il existe de par le monde quelque 121 langues des signes reconnues, dont certaines comportent quelques similitudes. Pour exemple la gestuelle pour exprimer la notion de temps s’exprime pour le futur devant soi, pour le passé derrière, et pour le présent en désignant le niveau du corps. Langue visuelle, le visage est le lieu essentiel de la langue des signes, c’est lui qui exprime les émotions, décrit les mots, explique, traduit. C’est sur le visage que l’on capte les nuances, le oui est un acquiescement tout sourire dehors, tandis que le non montre une attitude plus fermée, réprobatrice. Puis viennent bien sur les mouvements des mains et du corps.
La langue des signes s’apprend dans des cursus spécialisés, elle est indispensable si l’on est malentendant ou proche de malentendant, et sera toujours un plus pour ceux qui font la démarche.
