Anglicisme
Un anglicisme est un emprunt fait à la langue anglaise par la langue française. Cet aménagement du langage est courant, et élargit le vocabulaire français, n’en déplaise à ses détracteurs.
Un anglicisme est, le plus souvent, issu d’un défaut de traduction, d’une mauvaise traduction, mais également de pratiques de langage, comme cela est notamment le cas chez les jeunes. Pourtant il n’a pas fallu attendre l’avènement du langage SMS et autres moyens de communications actuels pour que soient utilisés, très fréquemment, des mots anglais en plein cœur d’un dialogue ou d’un récit en langue française. Le mot weekend par exemple est entré dans les mœurs il y a fort longtemps, tout comme cocktail, leader, foot, blues et des centaines d’autres.
Autrefois les anglicismes s’immisçaient d’abord dans le parler avant de s’introduire dans l’écrit. Désormais ils sont très présents dans les médias, et les échanges, avant de prendre une place de choix dans les dictionnaires. Une poignée est reconnue officiellement, chaque année après moult débat de la part des académiciens. La littérature ose les manier, il offre une subtilité au langage, un peu comme s’ils décontractaient l’atmosphère. Les accepter c’est en quelque sorte s’ouvrir au monde, à condition que ce que l’on souhaite exprimer soit compréhensible par tous.
Les anglicismes sont donc entrés dans les mœurs et personne n’est choqué de les entendre. Seul le Québec, farouchement attaché au français et acteur essentiel du concept de la francophonie, se refuse à les utiliser au profit d’un français pur et dur, dont certains mots peuvent paraître désuet dans l’hexagone.
Certains grands examens, certaines universités, suggèrent d’éviter au maximum les anglicismes de manière à ne pas « réduire » le message transmit par la langue de Molière, si belle, si unique, si extraordinaire pour les plus chauvins. Il est inconcevable d’appauvrir le français. Ce français qui est d’ailleurs préservé par la loi Toubon, luttant contre l’invasion des anglicismes pour protéger au maximum la culture française.
L’anglais, en tant que langue internationale primordiale, a étendu son empire, et laisse son empreinte dans de nombreux termes ou expressions, dans toutes les autres langues. Les anglicismes sont plutôt représentatifs, ce qui les transforme c’est la manière dont ils sont prononcés, et qui n’a plus rien de britannique. Car lorsqu’un français introduit, dans sa phrase, un anglicisme, il le prononce à la française, à tel point, qu’à force de les entendre avec des intonations françaises, ces mots, anglais, sont devenus un peu ou beaucoup français.
Une autre tendance d’influence se propage de plus en plus, par le biais des adolescents, friands des dialogues virtuels : le franglish, définissant les mots moitié français et moitié anglais. Une forme de langage banni des institutions, incompris des anciens, que beaucoup traitent avec dédain mais qui prend tout de même de plus en plus d’ampleur.
Les médias jouent un rôle prépondérant dans la diffusion des anglicismes, notamment dans la publicité. Il est quasiment inévitable d’en utiliser au quotidien, le plus souvent sans s’en rendre compte.